X-I, c’est pour Spéciale Première ? L’armée zoulou en campagne…

Isandhlwana, 1879

Isandhlwana, 1879. Peinture de Charles Edwin Fripp, 1885.

Le Royaume zoulou, appelé aussi « Empire » quelques fois par facilité, voit ses dates fixées de 1816 à 1879.
Sa naissance correspond à l’accession au pouvoir de Chaka qui, par ses réformes, donne naissance à la formidable puissance militaire redoutée des troupes britanniques. Sa fin est symboliquement celle de la prise d’Ulundi par les britanniques, le 4 juillet 1879. Mais, divisant pour régner, les britanniques ont créé treize petits royaumes qui se sont entre déchirés par la suite. On pourrait donc observer aussi les années qui suivirent pour jouer cette armée…

De l’imaginaire…
Outre l’intérêt initiatique de cette armée zoulou pour DBA – cf. mon article précédent – la « sociologie » de cette armée est intéressante car très liée au rythme de vie des combattants. On ne va pas se mentir, la renommée des deux plus célèbres batailles de cette guerre anglo-zoulou n’y sont probablement pas pour rien non plus…
A Isandhlwana, 20.000 zoulous défont 1.700 britanniques – environ 1.300 tués – pour 1.000 hommes perdus.
Le même jour, 4.000 guerriers en réserve qui n’ont pas combattus le matin, arrivent pour attaquer la mission fortifiée par les 170 hommes du Lieutenant John Chard. Au terme de 351 tués, les britanniques on perdu 17 hommes et comptent 14 blessés. Sur les 20.000 balles qu’ils avaient en stock, il leur reste moins de 900 et il est 4 heures du matin…
Voilà de quoi alimenter l’imaginaire et donner l’envie de jouer ces guerriers !

Sociologie zoulou : le guide de peinture de vos figurines

Cetshwayo en 1875

Le roi Cetshwayo en 1875 portant l’anneau marital.

Les combattants sont enrôlés très jeune au sein d’Impi – plus ou moins les régiments de l’armée. Ils y sont regroupés par tranche d’âge et vers l’âge de 20 ans, sont intégrés dans des unités vraiment combattantes.
Ces unités sont regroupées sur la base de l’âge et du statut social avant tout critère géographique de provenance. Une des étapes importantes est le fait de pouvoir se marier qui est acquis sur accord du roi. C’est à ce moment là, une fois marié, qu’un homme peut ceindre l’anneau de tête tel que l’on peut le voir sur la photo ci contre.

L’accès au statut d’homme « mariable » est en général lié aux faits de guerre, à l’honneur de l’homme qui aura accepter tous les défis, tous les duels. Pour pouvoir se marier, il faut montrer sa valeur. Et pour ça, il faut combattre. Les britanniques avaient bien compris cela et cela se voit dans l’ultimatum adressé au roi Cetshwayo en décembre 1878, en son point 8 : « Que chaque homme, lorsqu’il arrive à l’âge adulte, soit libre de se marier ». En effet, s’il n’y a plus besoin de combattre pour pouvoir se marier, on peut penser que cela fasse mécaniquement tomber une partie de la pression guerrière…

Guerriers zoulous

Gravure de Charles Edwin Fripp, 1879


En plus de porter l’anneau de bois, passer au statut d’hommes marié/mariable est lié à ses « pratiques » de combattant. Et ces pratiques ont une autre répercussion : celle des motifs sur le bouclier du combattant.
Pour faire simple, il est tout noir/uni jusqu’à ce que celui-ci est pu « tremper sa lance dans le sang d’un ennemi. » Alors, le bouclier pourra être plus ou moins orné de tâches en fonction des exploits du porteur. Il est a noté que ce bouclier n’appartient pas au guerrier mais au roi.

Et si on abordait leurs armes…

Si une partie des guerriers possédait des mousquets et des fusils rayés, les premiers obtenus des Boers et les second capturés aux britanniques, la plupart de ces armes étaient obsolètes, en mauvais état et les zoulous n’étaient pas entraînés pour s’en servir correctement. C’est ce constat qui permet de simplifier les choses : pas d’armes à feu et donc, on peut faire une armée pour DBA.

zoulousDes armes de jet alors ? Les lances avaient été petit à petit oubliées jusqu’à leur réintroduction pour compenser la difficulté d’arriver au corps-à-corps contre les britanniques armées de fusils. Le guerrier était porteur d’une sagaïe courte -l’Iklwa – qui pouvait être lancée mais était utilisée au corps à corps. D’ailleurs la lancer pouvait être risqué car le guerrier en étaient responsable et la perdre pouvait signifier la mort. Et, surtout, le guerrier se retrouvait désarmé et donnait aux troupes ennemis un projectile à lui renvoyer… C’est la raison pour laquelle les troupes les plus solides, les vétérans, sont classées « Lames » qui correspond le mieux à la façon de combattre.

Enfin, il y a aussi les knobkierrie : ce sont des bâtons terminés par une masse ronde utilisés telles des masses d’armes. Ces armes semblent être celles dont on équipait les troupes les plus jeunes en priorité. En cela les figurines Essex sont retracent bien ces particularité : les guerriers armés de celles-ci sont souvent ceux qui ne portent pas l’anneau de bois marital !

La composition du corps d’armée ?

Plan de bataille typique de l'armée zoulou. (c) www.bella-ciao.fr/boutique

Plan de bataille typique de l’armée zoulou. (c) www.bella-ciao.fr/boutique

La technique de combat de l’armée zoulou est assez simple à comprendre. Surnommée technique de la tête de buffle (ou de Taureau si vous préférez), l’iconographie ci-contre l’illustre facilement. Les régiments les plus aguerris sont placés en réserve. A Isandhlawana, elle se compose de 4 régiment totalisant environ 3.000 hommes.
Le corps de bataille principal – la poitrine ou le front – se composait de 8.000 hommes expérimentés également.
Enfin, les deux cornes étaient composées de 6.000 hommes sur la gauche et 4.000 sur la droite.
Pendant que le centre percute l’ennemi, les cornes cherchent à se replier sur les arrières de l’ennemi pour empêcher sa retraite et l’entourer, le noyer et, pour cela, doivent aller vite. Le guerrier zoulou est de toute façon rapide…

Illustration de JG Wood pour The Natural History of Man (George Routledge, 1868)

Illustration de JG Wood pour The Natural History of Man (George Routledge, 1868)

Avec toutes informations, arrive le guide de peinture…

Le corps de bataille et la réserve sont composés des 6 Lames de l’armée, dont le général. Les boucliers peuvent être très divers et porter de nombreuses tâches.

Les cornes sont composées d’Auxiliaires et de Psiloï. Fast, ils sont armés de l’Iklwa ou du Knobkerrie et leur bouclier sera plutôt noir, unis.

Les « pompons » en haut des boucliers peuvent être plus ou moins harmonisés : ils étaient le symbole du clan auquel appartenait le guerrier.


Il ne reste plus que le camp de base…

Kraal. Tel est le nom de cet enclos dans lequel est parqué le bétail et, auparavant, le nom du village, cellule de la structure sociale de vie quotidienne. Constitué d’une ceinture double palissadée,les habitations étaient situées dans cette double ceinture tandis que le troupeau est au centre.

Cette dernière illustration photographique vous donnera des envies de fabriquer vous-même ce jolie « campement » pour correspondre à vos bagages !

Carte postale d'un Kraal du Zimbabwe - Ex Rhodésie.

Carte postale d’un Kraal du Zimbabwe – Ex Rhodésie.


A vos cutter, pinceaux et autres tournevis et scalpels de sculpture !

Cassandre

Vous pouvez acheter cette armée chez notre partenaire

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