Yop ! (*): des bandes guerrières à DBA

Cette article poursuit l’analyse des différents types d’armées et/où d’unités disponibles dans la règles DBA v3. L’armée visible dans les photos est la II.53 Ancient British Army Afficher l'image d'origine

Après la période antique, la plupart des joueurs seront tentés d’aborder le Moyen-Age et ils verront apparaître assez rapidement des armées constituée en majorité de bandes guerrières (ou Warband – abrégé Wb en version originale – terme que nous utiliserons dans cet article).

Nous allons logiquement nous concentrer sur la troisième période du livre d’armée, moment fort des invasions européennes en tout genre et s’arrêter sur ce qui fait l’originalité des armées de « barbares » qui vont déferler pendant quelques siècles sur le paysan innocent en train de planter ses navets.

Profil

Classé comme infanterie, le Warband est souvent figuré comme un barbu quasi-nu (voire tout nu) armée d’un bouclier et d’une lance et/ou épée. Rapide à peindre, l’effort sera à porter sur le bouclier si tant est que celui fût décoré à l’époque. Rien de très difficile en terme de modélisme donc.

Dans la règle, comme la plupart des unités d’infanterie, il est possible d’aligner des unités en version 3 ou 4 figurines (classé « Fast » – Rapide, ou « Solid » – Compacte).

La version rapide gagne en mouvement ce qu’elle perd en impact. En effet, quelque soit le terrain, elle bougera de 3 UB(**) mais en cas d’égalité face à de l’infanterie compacte, elle reculera. La version à 4 figurines, dite « compacte », se déplacera de 2 UB quelque soit les terrains difficiles et, en plus tiendra le choc en cas d’égalité. Au final c’est un très bon compromis.

Points fortsIMG_1469

– le mouvement uniforme. Cela permet suivant les compositions d’armée avec une vitesse homogène pour l’ensemble des unités.

– soutien arrière possible (sauf contre les psilètes). Avec les piquiers, c’est une des seules unités qui a gardé un soutien arrière lors du passage à la V3. Les déployer en deux rangs permet de réduire le front mais si l’unité soutenue est détruite, son soutien aussi donc prudence quand même.

– absence de malus en terrain difficile. Comme les autres unités peu « frontales» (psilètes, auxiliaires, hordes et archers), le warband ne subit pas le -2 en terrain difficile. Idéal pour stationner dans des couverts ou des terrains accidentés avant de sortir au moment opportun pour aller compter fleurette à l’adversaire.

– destruction des Piquiers, des Lames et des Lanciers en cas de supériorité au combat. Et cela n’a pas de prix au vu des facteurs de combat de celles-ci.

Points faibles

– facteurs tactiques homogènes. Ni très bon, ni trop mauvais, le warband souffre de la comparaison à d’autres unités plus percussives ou spécialisées. S’il se retrouve face à de la Cavalerie, voire des Chevaliers, la durée de vie de l’unité est plutôt éphémère, sauf si l’on s’en remet aux dés.

– mouvement de poursuite obligatoire. Emporté par son élan – ou la soif de sang – le warband poursuit sa victime mais d’une demi UB et, dans le cas d’une unité de cavalerie, cela fait toute la différence: il n’est pas remis au contact donc, sauf charge de l’unité adverse au tour suivant, il n’y aura pas de combat. Le (bon) côté de la médaille est que le warband exercera sa zone de menace et contraindra le prochain mouvement de l’unité lui faisant face.Si l’unité repoussée est une unité d’infanterie « standard », le warband reviendra au contact pour terminer le travail le tour suivant.

– le Chevalier le tue en cas de supériorité numérique au résultat de combat. Cela pet sembler anecdotique, sauf en milieu « tournoi » ou les Chevaliers se promène bien souvent…

TypologieIMG_1471

Les armées s’articulant autour de nos chers barbus énervés et exhibitionnistes sont plutôt simples d’approche: la moitié de l’armée est composée de warbands, l’autre d’un mélange de Cavalerie, Cavalerie Légère et Auxiliaires, plus rarement de Chevaliers. Cela donne une bonne homogénéité de mouvement à l’armée et le placement du terrain deviendra plus accessoire. Par contre, peu de profils vont coexister et suivant l’adversaire, la partie pourra être à sens unique s’il aligne, au hasard, douze socles de cavalerie et de chevaliers (armées orientales ou byzantines pour ne pas les nommer) ou de l’infanterie consistante.

L’affrontement « miroir » face à une autre liste quasiment identique provoquera, en plus, deux choses. D’abord l’ennui, car on se retrouvera à guetter un bon résultat de dé pour enfin « casser » la ligne adverse. Ensuite, conséquence de la phrase précédente, certaines parties se finiront en trente minutes montre en main à cause de l’effet « boule de neige » existant dans DBA.

Tactica

Les warbands au final préfèrent se promener dans les couverts car ils ne seront pas pris en défaut et cela permettra même de remporter plutôt facilement certains face-à-faces. Prévoyez donc des zones de couverts assez proches de votre zone de déploiement ou les unes des autres afin de passer de l’une à l’autre en quasi-sécurité. Si vous risquez d’être défenseur à cause d’un facteur d’agressivité moindre, choisissez de grosses zones de terrain difficile comme des forêts si elles sont disponibles.

Reste alors à placer le reste de l’armée au mieux: ce sera souvent des unités de cavalerie ou de chevaliers donc très mobiles mais contraints aux couloirs de terrain clair. Il restera enfin quelques socles « léger » qui trouveront aussi leur place en terrain difficile.

Conclusion

Les hordes d’envahisseurs ont toujours été impressionnantes dans l’inconscient collectif mais traduits en terme de jeu, elles restent des unités qui demandent un peu de doigté car à profil égal, elles vendent moins de rêve qu’une phalange ou des Lances en nombre. Néanmoins, elles offrent un style de jeu plutôt original, plus cérébral peut-être qu’une simple charge de cavalerie. Avec un peu de technique, une telle armée peut devenir rapidement redoutable pour peu que vous n’oubliez aucune des règles qui la concernent.

* référence au « Cercle des Poètes Disparus »

** unité de base, 4 cm en 15mm

Moffom

Une réaction sur “Yop ! (*): des bandes guerrières à DBA”

  1. Antoine BOUCHE dit :

    Très bon article, on en veut d’autres !
    🙂