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l’armée 4-62b: English Medieval Army (1334-1414) passée à la loupe
Génèse
Après huit armées antiques et classiques, il était temps pour moi de changer et de lorgner vers les livres 3 et 4. Basé sur le Moyen-Age et la passerelle vers la Renaissance, ces livres sont souvent délaissés par une partie des joueurs passionnés par l’antique – pour être franc, c’était aussi mon cas. A l’occasion de rencontres avec de nouveaux joueurs potentiels, j’ai mis le nez dans le Moyen-Age et mon choix c’est arrêté, entre autres, sur la Guerre de Cent Ans et les anglais, qui ont sonné le glas d’une certaine vision militaire française au tournant du 15ème siècle.
Présentation de l’armée
Les armées de cette époque sont construites autour d’un gros bloc d’archers (4Bw) et d’arbalétriers (4Cb) avec des socles de chevaliers (4Kn) et des hommes d’armes (3/4Bd). Les douze plaquettes sont souvent complétés par des unités solitaires de piques ou de psilète.
Coincée entre la 4-62a, fortement dotée en chevaliers, et la 4-62c, fortement dotée d’archers, la 4-62b trouvent un certain équilibre: cinq socles d’archers et un d’arbalétriers se voient épaulés par deux socles de chevaliers. Deux socles d’hommes d’armes – des chevaliers à pied – donnent un peu de punch face à l’infanterie, associés avec un socle de javeliniers gascons (3Sp).
Au rayon des éléments « étranges », un socle d’archers à cheval (Mtd-4Lb) donne le côté exotique de la liste.
Le projet: peindre en 4 heures…ou pas.
Lors d’un défi peinture filmé sur Tric Trac, je me suis mis la pression de peindre l’armée en 4 heures alors que mon coreligionnaire se lançait dans la peinture de son énième armée zoulous.
Evidemment, ce n’est pas possible peindre une armée médiévale en 4 heures. Au final, à la sortie du tournage, il m’a fallu cinq heures supplémentaires afin d’achever l’armée, socles compris.
La majeure difficulté est venu du niveau de détails et des variations de couleurs utilisées. Petite revue de détails:
Les archers et les arbalétriers:
Autant c’est la colonne vertébrale de la tactique militaire de l’époque, autant c’est monotone à peindre, surtout à cause des figurines mono-poses disponibles. Cela colle à la réalité certes, d’avoir des rangs serrés de tireurs qui font pleuvoir la mort sur le champ de bataille, mais de peindre plus d’une vingtaine de figurines identiques c’est la mort pour le peintre. De plus, les tenues sont plutôt détaillés avec un vêtement, une cotte matelassée et des parties d’armures ou de mailles, sans compter les flèches dans le sol et les casques. Au final, il aura fallu deux heures pour les six socles de tireurs.
A retenir:
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les peindre par huit, histoire de ne pas se lasser.
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Les placer légèrement décalés sur le socle pour un peu plus de dynamisme.
Partie facile de l’armée car c’est de la boîte de conserve avec un joli bouclier. On sort la peinture métallique, on brosse cela comme un bourrin, un lavis noir et/ou bleu et le tour est joué. Restent alors les boucliers qui doivent reprendre les armes des nobles de l’époque – une bonne recherche Internet et le tour est joué. En gros, avec la peinture du socle de Gascons, il faut environ trois quarts d’heures.
A retenir:
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les sources historiques c’est fort.
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le moment facile de l’armée.
Les trois derniers socles sont un peu la récompense après la peinture des piétons et c’est à ce moment-là que l’on va réinvestir le travail déjà fait sur le reste de l’armée: varier les couleurs de tissus (il y en a peu), brosser les armures en peinture métallisée, et peindre les chevaux dans des couleurs différentes – essayez de privilégier les gris et les blancs pour le socle du général. Le dernier point très important est de reproduire une héraldique cohérente avec l’époque. L’angoisse réside dans la taille des caparaçons, des boucliers et de l’étendard car le niveau de détail sera moindre que sur des figurines en 28mm par exemple.
J’ai essayé de prendre les héraldiques les plus simples et je les ai reproduites « en gros » pour qu’elles soient clairement visibles de loin. Evidemment, le lion rampant, typique du blason royal britannique est compliqué à reproduire en si petit mais un trait doré avec une boule pour la tête, ça passe. Voilà de quoi (bien) employer deux heures de votre temps
A retenir:
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prendre du plaisir sur les chevaux et les caparaçons.
En conclusion
Si vous consultez la liste d’armée dans le livre de règles, vous vous rendrez compte que je n’ai pas peint toutes les options disponibles (il me reste quatre socles d’archers, un élément d’hommes d’armes et un élément de piquiers) et c’est là que réside aussi un peu l’astuce de DBA: avant de vous lancer dans la peinture d’une armée, composez-la suivant les options que vous appréciez. Gardez les autres options pour les longues soirées d’hiver ou les petits moments peinture que vous dégagerez dans votre vie très chargée (une heure de ci de là, c’est deux socles de fait). C’est à vous de rythmer vos temps de peinture afin que cela reste un plaisir.
Très jolie ton armée ! J’ai hate de la voir sur une table… Par contre si on s’affronte avec mes français ont va pas refaire Crécy hein ? 🙂
Encore un super article, merci !
Ça me motive: je suis en train de mettre mes romains polybiens et mes carthaginois sur languettes pour les peindre 🙂
Objectif, les avoir peints pour ce weekend
J’aime beaucoup tes socles aussi