Quoi de Neuf Docteur…

Hastings 1066

Hastings 1066

Tel un Lapin mal élevé grignotant des carottes, la publication d’articles est encore très erratique sur ce blog…

Mais pour les plus observateurs, vous aurez pu constater sur le site de ZBB EditionS quelques publications bien senties :

Tout d’abord (après en fait mais…), une nouvelle fiche de bataille qui concerne Hastings. Le mieux, c’est d’aller voir ! (cliquez sur l’image)

Il y a aussi une annonce de publication en cours de préparation. Bon, rien ne sortira avant 2019 mais soyons patient ! L’article est Ici.

On pourrait aussi conseiller d’aller lire l’article sur les tournois et sur T3 mais on va plutôt diffuser l’affiche ci-contre qui donne les dates des tournois à Orléans avec Orléans Wargames. Ca va déménager en cette année !

Tournois DBA à Orléans Wargames

Tournois DBA à Orléans Wargames


Et oui, un tournoi par trimestre, à la bonne comme une petite sieste pour digérer toutes les turbulances de la vie quotidienne et imbécile. Encore une fois, les débutants sont les bienvenus car pour apprendre à jouer à DBA rien de tel qu’une petite soirée immersive où on vous prête une armée et ou vous êtes complètement autonome dès le milieu de soirée !

Et puis deux dates un peu plus importantes, les dimanches, afin que les compétiteurs les plus acharnés puissent venir nous voir sur notre fief et nous casser les dents. Dans tous les cas, on s’inscrira sur T3 car c’est vraiment pratique !

Et comme j’ai peu de temps en ce moment, je vais terminer par un moment “lecture”. Je pourrais bien sur me gausser de moi-même lorsque je commande les écrits d’Hérodote dans ma librairie favorite alors que j’ai déjà les deux bouquins de poche et que je suis en train d’en lire un. Ca dénote de mon niveau de concentration, n’est-il pas ?

Je vais plutôt cracher mon fiel. Enfin, façon de parler parce que ma critique me semble plutôt construite au regard de ce qui va suivre.

SPARTA ! Ca, c’est SPARTA !!!
(A lire avec une voix gutturale de veau qui sort de son match de foot en voulant se donner un air viril)

Il y a quelques temps, toute la presse spécialisée que cela soit jeu d’histoire, histoire, antiquité… bref toute la presse qu’il m’arrive de lire pour faire simple si l’on excepte le Canard Enchaîné, a annoncé la sortie de ce livre.

Sparte de Nicolas Richer.

Je venais d’acheter ce livre car croisé au rayon des nouveautés. Bon, disons le de suite, son côté clair et aéré faisait un peu penser aux Oui-Oui de la bibliothèque rose : c’est écrit “gros”. Mais c’est agréable à lire et l’iconographie semble réhausser le tout avec clarté et concision. Un peu passé aux oubliettes, je l’avais prêté à Welnin pour qu’il puisse le lire et parce que ça collait bien à notre sujet de discussion du moment, les guerres médiques.

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Mais voilà, toujours à propos de ce sujet et pas du tout dans la perspectives du supplément qui doit sortir en 2019 sur le même sujet, je lui demande de pouvoir le consulter car j’aimerais bien voir comment ce bouquin aborde le sujet. Et là…

Je cherche les Thermopyles parce que si on parle de Sparte, cet épisode, c’est il y est … Et page 307, second paragraphe, je lis ceci :
“Après avoir renoncé à tenir Val Tempè, au nord-est de la Thessalie, puisque les Perses avaient entrepris de tourner le mont Olympe par l’Ouest, les Grecs choisirent d’établir une ligne de défense aux Thermopyles, passage presque obligatoire vers la Grèce centrale…”.

Petit (gros) soucis. Si la tenue de Val Tempè se voit déléguer un contingent estimé à 10.000 hommes et que ce contingent revient sur ses pas, au moment de cet épisode, en 480 av J.C., cela se passe début mai et à ce moment là, Xerxès n’a pas encore franchi les Dardanelles avec l’aide de son pont de bateaux. Le retrait des troupes ne correspond pas à un contournement en cours des forces mais plutôt à la prise de conscience que le point n’est pas tenable d’autant qu’à la veille du retrait, Alexandre 1er de Macédoine est venu informé le contingent de la trop grande facilité à se faire tourner.

Ce n’est que quelques semaines (mois) plus tard que les Thermopiles sont occupées et par un contingent qui est différent de celui envoyé à Val Tempè après nombre de débats de retour sur l’Isthme (de Corinthe) : l’ensemble des villes grecques n’est pas en accord sur la stratégie à tenir entre défendre le Péloponèse et défendre plus au nord, notamment au regard de la “médisance” (attitude favorable aux Mèdes que les grecs confondent avec les Perses) de certaines cités grecques.

D’ailleurs, on peut noter que Thémistocle est présent à Val Tempè alors qu’au moment des Thermopiles, il est à la tête de la flotte (officiellement, il seconde un lacédémonien) lors de la bataille de l’Artémision, ces deux batailles se tenant à priori du 18 au 20 août. Et c’est au troisième jours qu’un corps d’infanterie perse tourne les positions tenues par Léonidas par un chemin qui n’avait pas été trouvé par les Perses jusqu’à là.

Bref, la description de la bataille et de ses enjeux tactiques laisse pour le moins à désirer et est un peu trop grossière à mon goût.

Atlas de la Grèce Classique

Atlas de la Grèce Classique

Et à Sépéia ?

Du coup, je me pose la question : Et si j’allais voir si l’auteur parle de Sépéia – car c’est un épisode important quant à ses conséquence dans la lutte entre Argos et Sparte pour la prédominance sur le Péloponnèse.

Oui, c’est vrai, j’ai quand même commis cela

On retrouvera le passage page 115. Si je fus déçu lors d’une première lecture, c’était finalement correct mais je trouve le choix de la formulation étrange. Je me facilite la vie et ne vous cite le texte de N. Richer – vous irez le lire si cela vous intéresse – mais, à vouloir faire simple, je trouve que sur ces deux exemples, c’est un peu trop … simplifié (et même faux pour ce qui concerne le premier exemple).

Bon, ne pinaillons pas plus que cela malgré tout: l’ouvrage permet de synthétiser une somme importante de connaissances, il est bien écrit et agréable à lire et si vous voulez plus de précisions, libre à vous d’aller plus loin et de consulter des travaux plus universitaires.

D’ailleurs, de toute façon, j’aime l’auteur : Nicolas Richer est agrégé et professeur des université à l’Ecole normale supérieure de Lyon (ça, c’est pour le “pédigree”) mais il a fait un autre ouvrage de vulgarisation à consulter absolument : l’Atlas de la Grèce Classique chez Autrement !

Cassandre,
Le 19 Octobre 2018.

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