Punica – Scénario 1 : La Trébie – 218 av. JC
La campagne PUNICA (publiée par ZBB EditionS, éditeur de la VF des règles) a démarré à l’association Orléans Wargames. Chaque bataille pourra être jouée par des joueurs différents, débutants ou expérimentés.
Cette campagne permet tout simplement de jouer les batailles les plus importantes et documentées de la seconde guerre punique qui a eu lieu de 219 à 202 avant J.C. Elle contient douze scénarios de bataille permettant de rejouer une quinzaine de batailles historiques (certaines batailles similaires ayant eu lieu sur le même site à une ou plusieurs années d’intervalle) avec les deux mêmes armées DBA v3, à savoir :
II/33 Romains de Polybe (Polybian Roman) 275-105 av. J.C.
II/32a Carthaginois tardifs (Later Carthaginian) 275-202 av. J.C.
Un système de décompte des pertes basé sur les résultats historiques des batailles permet de déterminer là la fin de la campagne quel est le camp vainqueur.
La première bataille de cette campagne qui prit place sur les bords de la rivière Trébie dans la plaine du Pô est donc aussi le premier affrontement majeur de la campagne historique d’Hannibal Barca après sa traversée des Alpes et la bataille du Tessin.
Les positions de départ :
Au début de la bataille, les troupes romaines dirigées par le consul Tiberius Sempronius Longus viennent de traverser les eaux glacées de la Trébie gonflées par la pluie et la neige. Hannibal a, de son côté, fait placer son frère Magon commandant une partie des troupes légères en embuscade dans une ravine sur le flanc gauche de l’armée romaine.
Le déroulement de la bataille :
Tour 1 :
Le général Carthaginois décide de ne pas engager immédiatement ses troupes en embuscade, envoie la cavalerie de son flanc droit en support des troupes en embuscade, alors que sur son flanc gauche le général lui-même à la tête de sa cavalerie et les éléphants supportés par le reste des troupes légères foncent vers le flanc droit de l’armée ennemie.
Le général romain, surpris, tente de répondre à l’embuscade en envoyant des troupes en contre mais sans parvenir à engager le combat. Les deux lignes d’infanterie progressent l’une vers l’autre.
Tour 2 :
Les carthaginois n’engagent toujours pas les unités de flanc, mais envoient une cavalerie pour les renforcer. De l’autre côté les éléphants engagent le général romain pris de flanc par le général carthaginois lui-même, pendant que la ligne d’infanterie carthaginoise s’oriente vers le reste de la ligne romaine.
Les premiers combats voient l’élimination du général romain et les éléphants poursuivent, la bataille va-t’elle tourner court pour les romains ?
Après ce début catastrophique, les romains privés de général parent au plus pressé en avançant leur ligne d’infanterie pour permettre à une partie de leur réserve de venir protéger le flanc droit, espérant mettre en déroute les éléphants ennemis et les faire piétiner leur propre général.
Malheureusement pour les romains, les éléphants continuent à faire des ravages et détruisent une seconde unité.
Tour 3
La cavalerie carthaginoise charge sur les deux flancs. Le reste des réserves romaines tente une nouvelle fois de bloquer l’avancée des éléphants.
Les combats indécis ne voient pas de nouvelle unité éliminée.
Tour 4
Les troupes carthaginoises reviennent au contact sur les flancs pour essayer de mettre en déroute l’armée romaine.
Les carthaginois parachèvent leur victoire en détruisant les deux unités de vélites et une autre unité de Hastati (la troisième unité détruite par les éléphants), malgré la fuite de la cavalerie numide sur leur flanc droit.
Résultat :
Les romains ont perdu leur général et quatre unités pour aucune perte côté carthaginois, nette victoire pour Hannibal.
Score de campagne :
Les romains ont subi une perte de plus que le résultat historique, les carthaginois deux pertes de moins, soit un différentiel de trois en faveur des carthaginois après cette première bataille.
La tendance se confirmera-t’elle à la bataille du lac Trasimène, historiquement une autre grande défaite romaine ?
Yann-Gaël
Le 20 janvier 2017
Bref, un double enveloppement aidé des troupes planquées dans la ravine et une ligne de bataille principale qui n’a même pas le temps de taper de la ferraille adverse !
Et quelques dés bien sentis qui viennent favoriser le joueur carthaginois si j’ai bien compris !
Dommage que l’envoi de la réserve romaine n’ait pas pu fonctionner : la suite de la partie aurait été très intéressante à observer avec le centre carthaginois un peu en retard… qui aurait presque pu donner le résultat historique complet : les légionnaires romains qui percent au centre et se réfigient dans la ville.
A suivre alors !