Amaury : Mes débuts à dba

A la recherche d’un jeu de figurine dans lequel me lancer, j’ai appris que l’asso de ma ville proposait un tournoi de dba. Ne connaissant pas du tout ce jeu, je me suis dis que c’était une bonne occasion pour me lancer.

Si vous vous retrouvez face à une situation comme celle-là, ne paniquez pas, ce jeu est au final assez simple à appréhender et un quart d’heure d’explication de la part de gentils joueurs connaissant les règles suffit à savoir un minimum jouer. Et les adversaires sont là pour répondre à vos questions. Si néanmoins vous avez un peu de temps en amont, internet propose pas mal de ressources permettant de se préparer un minimum :

video-le présent site

-les vidéos sur le site de tric-trac

Quelques articles tactiques (attention, ces articles parlent d’une ancienne version du jeu. Ils restent néanmoins assez utiles)

-visiblement l’association d’Asnière envisage une traduction de l’essentiel des règles. Ce n’est pas encore disponible mais avec un peu de chance, cela viendra.

Comme tous les débutants présents à ce tournoi, je jouais une armée de zoulou composées des éléments suivants :

Zoulou, du brutal et mobile...

Zoulou, du brutal et mobile…

-6 lames (blades) dont mon général. Des piétons très brutaux au contact et particulièrement adaptés à l’affrontement contre les autres unités d’infanterie. Lents et pas fabuleux contre de la cavalerie.

-4 auxiliaires. De l’infanterie plus légère et mobile, adaptés pour le soutien, pour les prises de flanc et pour la balade en terrain difficile.

-2 psilois. Encore plus léger, encore plus mobile. C’est clairement une unité de soutien. A noter qu’ils peuvent bouger deux fois pour aller en terrain difficile.

Autre élément important, il s’agit d’une armée peu agressive (c’est l’agressivité qui déterminera l’attaquant/défenseur et donc le joueur plaçant les décors et se déployant en premier).

J’étais donc parti pour un petit tournoi de trois parties. Voici donc un compte rendu de ce qu’il s’y est passé :

Première partie contre une armée d’Egyptien (I-2b : nouveaux royaumes égyptiens) :

Photo sous l'angle de vue de mon premier adversaire

Photo sous l’angle de vue de mon premier adversaire

Un terrain difficile coupe bien le déploiement de mon adversaire. Je déploie une ligne de blade au centre, trois auxiliaires d’un côté et les deux psilois de l’autre en compagnie du dernier auxiliaire (face au terrain difficile). Il décide de masser ses troupes d’un côté en laissant de l’autre son général en char (face aux psilois et à leur pote auxiliaire).

Voyant son général isolé, je préfère temporiser avec ma ligne, la prolongeant avec mes auxiliaires attendant le gros de sa troupe qui s’avance. De l’autre côté, je décide d’envoyer mes trois unités charger son général et l’abattre à trois contre un pour ensuite percer sur les bagages adverses (l’élément de décors propre à chaque armée qui apporte un point de victoire si on le détruit). Contre tout pronostique, son général arrive à abattre un de mes psilois puis tient le choc à 2 contre un pendant 2 ou 3 tours avant de tomber. La mort d’un général apporte deux points de victoire et gène considérablement le déplacement d’unités (deux points par mouvement, c’est vraiment très pénalisant). Mes deux unités survivantes poursuivent ensuite par un pillage de son camp de base m’apportant un troisième point. Une perte sur le front principal mettra fin à la partie.

Leçons de cette partie : le général c’est très important, le perdre c’est presque la défaite assurée derrière. Il faut protéger son camp qui est une cible facile.

Deuxième partie contre une armée de Palmyre (II-74a : armée palmyre)  :

Etant le défenseur, je m’occupe de placer les décors. Faisant face à beaucoup de cavalerie (4 unités) et ayant envie d’expérimenter un peu, je me lâche un peu et installe 1 rivière et trois terrains difficile.

De gauche à droite, nous trouvons (attention, c’est de mon point de vue, les photos sont faites du côté de mon adversaire) :

Peu avant le choc....

Peu avant le choc….

-mes deux psilois et un auxiliaire qui font face à deux psilois et un auxiliaire

-la rivière

-ma ligne de lame face à sa cavalerie lourde, une lame, un archer, une lame

-une zone de terrain difficile plutôt situé de mon côté. Pas d’unités pour moi. Chez lui, une lame, un archer et un cavalier (léger je crois)

-mes trois auxiliaires.

Apeuré par ses archers, je décide de me dépêcher et de tenter le même coup qu’à la première ronde en le débordant avec mes 3 auxiliaires s’installant en colonne. Au centre, j’avance au mieux en craignant un peu le terrain difficile qui va me ralentir.

Cela vire au drame au tour de mon adversaire qui enferme mes trois pauvres auxiliaires bien mal placés. J’ai été beaucoup trop ambitieux en ayant peur de ses archers et j’ai joué comme un pied en avançant en une colonne le long du bord de carte plutôt qu’en me mettant en ligne et en profitant du terrain difficile. Deux d’entre eux vont décéder immédiatement.

Alors qu’on se dirige vers un statut quo sur l’autre flanc, mon adversaire décide d’envoyer un chevalier traverser la rivière.

Au milieu coule une rivière...

Au milieu coule une rivière…

Je me lance alors à la charge au centre, histoire de rattraper le retard mais c’est trop tard et je dois laisser une de mes unités de lame à la traine… J’arrive certes à abattre un archer adverse mais c’est beaucoup trop tard. Le chevalier finit de traverser la rivière et abat un auxiliaire pendant que sur l’autre flanc, le dernier élément de ma colonne décède… Le centre aurait clairement été un massacre en ma faveur mais j’ai été beaucoup trop lent…

Cette partie s’achève donc sur une véritable déroute causée par une série d’erreurs tactiques de ma part (mon flanc déployé en colonne qui a disparu trop vite alors qu’elle aurait dû se déployer en ligne dans le terrain difficile, ma ligne d’infanterie qui avance trop lentement et en désordre, une avancée trop rapide de l’autre côté de la rivière qui donne des cibles faciles à ses chevaliers).

Leçons de cette partie : il faut tenir sa ligne, éviter d’offrir des colonnes à son adversaire ou laisser quelques troupes à la traîne. De l’ordre dans l’armée ! Les archers c’est pas très bien contre la piétaille, il ne faut pas surréagir en face. Par contre, c’est très bien face à la cavalerie. Les chevaliers, ça ventile l’infanterie légère en terrain découvert, il faut éviter ce genre d’affrontement à tout prix.

Troisième partie contre une armée de Gaulois (II-11 : gaulois post 225 av J.C.) :

Mon adversaire se déploie en une grosse double ligne (il joue des unités se soutenant les unes les autres, apparemment assez fortes pour mettre en danger mes troupes d’élite) avec de la cavalerie sur un flanc et un autre côté dégagé mais comportant deux forêts et son camp assez isolé en fond de table. Pour ma part, j’aligne 2 auxiliaires face à sa cavalerie, ma ligne face à la sienne et le reste de mes troupes rapides sur l’autre flanc.

On a beau tourner le problème dans tous les sens...

On a beau tourner le problème dans tous les sens…

Ma ligne temporise, je comprend que ma ligne face à la sienne risque de se faire bouffer si je ne le déborde pas. Lui avance au plus vite avec tout et couvre légèrement le côté de sa double ligne avec son psiloi et un combattant. A mon tour, j’avance enfin ma ligne en me mettant tout juste hors de portée de charge, charge son psiloi avec les deux auxiliaires (un de face, un de côté pour l’empêcher de fuir, ce qui maximise les chances de tuer) pendant que les psilois font une double activation pour se mettre dans la forêt à portée de charge de son camp et loin de toute opposition. Le psiloi adverse tombe logiquement.

C’est ensuite son tour d’avancer sa ligne, le combat devenant imminent. Il tente aussi le débordement avec un de ses cavaliers.

A mon tour, je bloque son combattant posté sur le flanc avec un de mes deux auxiliaires pendant que l’autre va charger le côté de sa ligne apportant son soutien à mon général qui était déjà en bout de ligne. Je charge alors sa ligne centrale. Je me retrouve ainsi à avoir l’avantage au centre aussi.

Un peu plus tard (je n’ai plus en tête le détail des combats), son camp tombe et la partie s’achève ainsi.

Leçons de cette partie : le psiloï qui a le droit à un double mouvement, c’est vraiment fort. Il faut essayer de prendre les flancs pour les combats, ça donne vraiment des bonus important qui permettent de gagner les combats en chaîne derrière.

Après ces trois parties, je dois dire que j’ai été séduit par DBA, le jeu est assez simple à prendre en main mais permet vraiment une bonne simulation assez tactique.

De nombreux points forts :

-une énorme variété d’armée

-un système de composition du terrain que je n’ai pas encore assimilé mais qui me semble assez riche (d’ailleurs, pas moyen de trouver d’articles stratégiques à ce sujet alors qu’il y a à faire)

-des unités assez variées (avec un petit côté pierre/papier/ciseau logique et permettant l’équilibre)

-des parties rapides permettant d’enchaîner assez facilement. C’est un format vraiment adapté à l’organisation de tournois

Du coup, je vais clairement me mettre à DBA et je tâcherai de revenir parler ici de ma prochaine armée, de sa composition, de sa peinture (Aïe !) et de ses batailles.

Amaury,
Le 18 novembre 2015

2 réactions sur “Amaury : Mes débuts à dba”

  1. […] : Dernier témoignage d’une série, vous pourrez trouver le premier ICI et le second LA. L’objectif était de donner la parole à des (trois) personnes différentes […]

  2. […] armée de zoulou) et expliquant les règles. Vous pouvez retrouver mon rapport de tournoi sur cet article. Il s’agit d’un jeu de bataille antique/médiéval où chacun joue 12 unités […]